
Une journée de grève et de mobilisation, ça ne s’improvise pas. On nous répète que faire grève, c’est perdre une journée de salaire. On nous fait peur pour nous décourager. Mais nous avons des droits, des outils, des caisses, des lieux pour s’organiser. Et c’est aussi valable pour la grève du 10 septembre !
Ce petit guide existe pour donner confiance, pour rappeler que nous ne sommes pas seul·es. La force d’un mouvement ne réside pas seulement dans le nombre de manifestant·es le jour J, mais dans notre capacité à durer, à nous entraider et à construire des solidarités concrètes.
Comment faire grève le 10 septembre ?
Faire grève n’est pas un acte individuel : c’est un droit collectif.
- Protégé·e par l’appel syndical annoncé dans l’été : adhérent·e ou non, tout le monde est couvert. Pas besoin de préavis individuel.
- Secteur privé : le jour J, tu ne viens pas travailler. Il est conseillé de prévenir son employeur. Mais rien ne t’y oblige.
- Secteur public : certaines professions doivent prévenir 48 h avant.
- Aucune sanction : seule la retenue de salaire est possible.
- Même isolé·e, tu n’es pas seul·e : l’appel national protège toutes et tous.
- En parler aux collègues : la grève est plus forte quand on s’y met ensemble. Organisez-vous pour y aller à plusieurs : on s’ennuie moins, et on se sent plus fort·es.
S’organiser autrement pour durer
La grève du 10 septembre ne se gagnera pas en un jour. Pour tenir dans la durée, c’est collectivement que nous devons nous organiser.
- Circuits courts : acheter directement aux producteurs, soutenir l’économie locale et réduire les dépenses. À Saintes, il existe une monnaie locale : la Beunèze, qui peut être relancée !
- Cantines collectives : cuisiner et manger ensemble à prix libre. Le jour J, emmène de quoi partager avec les copaines : ton bocal de pickles, un plat, un dessert…
- Entraide quotidienne : covoiturage, garde d’enfants, échanges de services. Chaque geste compte pour que la mobilisation ne laisse personne sur le bord du chemin.
- Recréer des moments joyeux : apportez vos carnets de chants, vos chorégraphies, vos tricots, vos jeux de cartes… Un blocage peut être long : occupons-nous joyeusement !
- Se ressourcer : prévoyons un coin calme pour prendre un café, discuter, souffler ou trouver du soutien quand ça devient difficile.
- Prendre soin des un·es des autres : voir l’article dédié au soin militant.
Ces initiatives ne sont pas accessoires : elles construisent déjà le monde solidaire que nous voulons.
Rejoignez le réseau ! |
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Pour s’organiser collectivement rejoignez les réseaux dédiés : 👉 Le groupe Saintes depuis la boucle Nouvelle-Aquitaine sur Telegram (attention à bien cliquer sur le message du bot « Nouveau ? Cliquez ici » dans le temps imparti sinon vous serez automatiquement banni·e). 👉 La page Facebook « Le 10 septembre : blocage total – Saintes & alentours« . |
Grève du 10 septembre : caisses et force syndicale
La grève a un coût. Mais il ne doit pas peser sur les seules épaules des grévistes.
- Caisses de grève : elles compensent la perte de salaire et partagent l’effort.
- N’hésite jamais à demander : lors de la réforme des retraites, il y a eu plus de dons que de redistributions. Des millions d’euros dorment encore. Cet argent ne peut servir qu’à soutenir les grévistes. Ce n’est pas de la charité : c’est un outil collectif.
- Syndicats : adhérer, c’est se protéger juridiquement et collectivement. C’est aussi renforcer la lutte. Plus nous sommes nombreux·ses, plus les caisses se remplissent, plus nous pouvons tenir. Quelle que soit ta branche, il existe sûrement un syndicat. Même les micro-entrepreneur·es ont la FNAE. Renseigne-toi !
À Saintes, retrouvons-nous à la Bourse du travail, 1 rue Louis-Sercan, pour s’informer, adhérer, s’organiser et construire ensemble la mobilisation.
Pour conclure sur la grève du 10 septembre
Ensemble, solidaires, nous pouvons aller vers la grève générale et le blocage total du pays !
Nous avons les cartes en main. Nous nous entraînons depuis les Gilets jaunes, les luttes contre les méga-bassines, la réforme des retraites.
La grève du 10 septembre n’est peut-être qu’une étape supplémentaire. Peut-être que nous ne gagnerons pas cette fois… Mais nous en ressortirons plus fort·es.
En bonus : une fiche pratique à copier et à coller sur les lieux de travail, de vie, dans la rue, etc. ou en téléchargement ici 👇
10 SEPTEMBRE : ENSEMBLE, EN GRÈVE !
Nos droits :
- L’appel syndical protège, même sans carte syndicale.
- Secteur privé : tu peux faire grève sans prévenir. (Conseillé d’informer ton employeur.)
- Secteur public : certaines professions doivent prévenir 48h avant.
- Aucune sanction possible, sauf retenue de salaire.
Tenir dans la durée :
- Cantines collectives : partageons nos repas.
- Circuits courts : soutenons l’économie locale.
- Entraide : covoiturage, garde d’enfants, coups de main.
- Moments joyeux : chants, jeux, tricot, chorégraphies.
- Espaces de repos : souffler, boire un café, se soutenir.
Le jour J : apporte de quoi partager avec les copaines !
Les caisses de grève :
- Elles existent pour compenser la perte de salaire.
- Ne pas hésiter à demander : des millions d’euros restent bloqués !
- Ce n’est pas de la charité, c’est de la solidarité.
À Saintes : Bourse du travail – 1 rue Louis-Sercan. Un lieu pour s’informer, adhérer, s’organiser.